À l’heure d’écrire ces quelques lignes, il est bien trop tôt pour tirer un bilan de la crise épidémique que nous traversons.
Nous savons néanmoins qu’elle laissera des traces durables et profondes.
Aujourd’hui, il s’agit de contenir la propagation du virus.
Avec courage et détermination, le personnel de notre service de santé, tous métiers confondus, est engagé dans un véritable combat pied à pied.
C’est dans des conditions extrêmes, compliquées par des pénuries de matériel, médicament et main-d’œuvre que la bataille se mène.
Demain, au moment des comptes, il faudra nous en souvenir et avancer comme une exigence le refinancement de notre système de soins à l’exact opposé de l’ineptie qu’a constitué la politique d’économie, de pseudo rationalisation, d’austérité et de dégradation des conditions de travail qu’a connu le secteur ces dernières années.
Au-delà, pensons au rôle joué par tant d’acteurs des services publics : aides à domicile, policiers, éboueurs, pompiers, travailleurs des maisons de repos, postiers, etc. qui eux aussi travaillent dans des conditions compliquées en temps normal et qui se révèlent critiques en cette période.
N’oublions pas non plus ces professionnels souvent dévalorisés ou précaires tout à coup devenus des acteurs primordiaux d’une quasi-survie : les caissières de supermarchés, les livreurs, les petits commerçants…
Toutes et tous apportent la preuve lumineuse qu’une société ne peut se définir positivement que collective.
Je salue le courage et remercie tous celles et ceux qui à leur manière sont en première ligne.
L’épreuve que nous vivons démontre dramatiquement que le profit de quelques-uns ne peut confisquer nos vies et que le modèle de société inspiré des valeurs d’égalité et de solidarité est le seul qui tienne, le seul qui vaille.
Allons décrétons le salut commun.