Depuis plusieurs années, je soutiens les expressions de « cultures urbaines » qui prennent racine dans les quartiers.
Créer les conditions d’accès à la culture c’est aussi en favoriser les expressions par la pratique.
Passer du statut de spectateur à celui d’acteur signe une dynamique d’émancipation individuelle.
La culture hip hop est devenue un espace de socialisation pour beaucoup de jeunes, filles et garçons. Des initiatives de qualité fleurissent aux quatre coins de la ville (Hiporg, Spray Can Art, collectif de filles autour de la maison des jeunes de Sainte-Marguerite).
C’est dans ce contexte bouillonnant que Nicolas Dethier, président de Liège City Breakers, creuse son sillon depuis presque 10 ans. Sans tapage, il a développé des stages pour des adolescents ou des enfants avant d’envisager l’organisation d’une rencontre internationale.
Cette aventure connait un succès grandissant, porte nos jeunes au plus haut niveau et installe Liège sur la carte mondiale de cette discipline.
Dans la même veine, à mon initiative, le collectif Spray Can Arts proposait le mois dernier trois événements inscrits dans le cadre de la coopération initiée avec la ville jumelle de Plzen (république de Tchéquie). Au programme, un concert, un stage de hip hop et la réalisation collective de deux fresques.
Les autorités de Plzen ont salué la qualité de l’action et le professionnalisme du collectif. La volonté de poursuivre sur cet axe des « cultures urbaines » au bénéfice de publics provenant de quartiers plus fragiles est clairement exprimée.
Deux exemples de projets portés par des acteurs liégeois qui font écho à une vision de la culture à laquelle je suis particulièrement attaché. Le quartier est un vivier, les cultures urbaines le démontrent chaque jour en invitant leurs publics à faire société.
Jean Pierre Hupkens