Mai signera-t-il la reprise de notre vie culturelle ? L’optimisme de la volonté doit nous en convaincre. De volonté, il en a fallu ces derniers mois pour maintenir ce lien si nécessaire que la pratique et la fréquentation de la culture permettent.
Chacune et chacun a développé, durant les mois passés, des trésors d’imagination, de créativité, de capacité d’adaptation. Les techniques du numérique ont été employées plus que jamais et sans doute cette évolution est elle riche de possibilités.
Nous devons, néanmoins, être conscients des risques en termes de liberté que ces techniques peuvent recéler. En termes d’isolement aussi, si elles devaient supplanter et non suppléer les liens sociaux faits de véritables échanges.
Nous devons encore être attentifs à ce qu’il convient d’appeler la « fracture numérique ». En d’autres mots, il ne faut pas que le numérique soit une nouvelle source de distinction et d’éloignement des parties les moins favorisées de la population.
Le danger est réel, il se manifeste en toutes matières comme l’illustre le sujet brûlant d’accès à la vaccination dont certains indicateurs attestent qu’il est directement proportionnel au statut social.
Gageons donc que le retour à la vie normale est pour bientôt et en ce premier mai je vous suggère de prendre le chemin de l’exposition commémorant le 150e anniversaire de la Commune de Paris. Elle a lieu au Grand Curtius et est d’accès libre (mais sur réservation). Une belle occasion de découvrir combien les avancées de la Commune étaient significatives.
Jean Pierre HUPKENS