J’ai rencontré Jean-Pierre il y a trente ans.
Philippe Busquin avait lancé dans les villes universitaires de la Communauté française des clubs de réflexion dénommés « Société 2000 », dont l’objectif était de dessiner les enjeux futurs de la gauche et du socialisme. Dans ces cercles parfois tentés par le consensus mou,
Jean-Pierre, qui venait de ce qu’on appelle aujourd’hui la « gauche de la gauche », faisait entendre une parole authentiquement socialiste.
J’atteste qu’au cours des trois décennies passées, il est resté fidèle à lui-même, à son éthique exigeante et aux principes du socialisme démocratique. Il a été un excellent échevin de la culture, qui a su mener de front une politique d’éducation populaire et une politique de prestige qui assure le rayonnement de la Ville de Liège.
Toutefois, plus encore que ses talents politiques, le plus marquant chez lui, ce sont ses qualités humaines: son intelligence, sa sensibilité qui est la source à laquelle s’abreuvent sa force de conviction et son éloquence.
Je salue en lui un homme de cœur dont l’ambition est avant tout d’être homme parmi les hommes.
Jean-Renaud SEBA