La réforme du système d’aide à l’emploi voulue par le Gouvernement wallon menace 45.000 emplois (équivalent temps-plein) en Wallonie.
A Liège, la perte financière pour les finances communales s’élève à 2,2 million € dès le 1er janvier 2019 (1,8 million € pour les APE « traditionnels » + 400.000 € pour les projets dits « à durée déterminée »), soit 10% de l’enveloppe d’aide octroyée jusqu’à présent (22 millions €/an).
Au total, ce sont donc une cinquantaine d’emplois qui risquent d’être supprimés dans des secteurs aussi essentiels aux citoyens tels que les crèches, les mairies de quartier ou encore les bibliothèques.
Pour le PS, une telle atteinte au service public est inacceptable. Elle vient s’ajouter, rappelons-le, à la fin des régimes PTP, qui va déjà provoquer le non renouvellement d’une centaine d’emplois de terrain (ouvriers au service propreté, plantation, voirie,..)
La manière dont cette réforme est menée est tout autant inacceptable : alors que le Gouvernement wallon impose aux communes sous plan de gestion de dresser des projections pluriannuelles « toute autre chose restant égale », ce même Gouvernement prive la Ville de Liège de 2,2 millions € par an dès le 1er janvier. Des pertes sont également annoncées au CPAS, dans les intercommunales et dans les ASBL qui bénéficient d’aide APE, rendant le bilan social encore plus lourd.
C’est la raison pour laquelle le PS, par la voix de Maggy YERNA, proposera le maintien du volume d’emploi existant au-delà du 31 décembre 2018, indépendamment de la perte financière qui devrait résulter de la réforme du système APE voulue par le Gouvernement wallon si celle-ci devait aboutir.
C’est pourquoi nous appelons les organisations syndicales, les employeurs du secteur non marchand et les employeurs publics à maintenir leur opposition à cette réforme destructrice pour l’emploi.